à propos





Clémentine Chapron


Vienne, août 2021, pendant le tournage du clip de Wail pour Aux Portes



C'est en 2018, durant mon Master Cinéma en « Réalisation et création » à l'Université de Paris 8, que j'ai commencé à faire des films expérimentaux en pellicule super 8. Ma recherche artistique est née de ce désir d'approcher des arts plastiques par les moyens du cinéma.

Depuis 2020, j'ai perfectionné ma pratique du super 8, notamment lors d'un séjour de t mois à Prague où j'ai réalisé un documentaire expérimental sur le théâtre RockOpera Praha. J'ai ensuite réalisé plusieurs clips musicaux, en France et en Autriche, et travaillé avec le danseur Camille Guibert pour un projet autour d'une performance de transe contemporaine. Je développe actuellement un projet d'essai-documentaire, A propos de mon père, qui a été pré-sélectionné pour une bourse de post-production en 2023, le GREC Rush. Dans le cadre de ce projet, et pour poursuivre mes recherches plastiques, j'ai durant tout le mois d'août 2022, installé un laboratoire argentique au Bloc, espace d'exposition et d'expérimentations à Poitiers. J'ai expérimenté et développé ma pratique de création de phytogrammes sur papier photo et sur film super 8, et ai développé des films périmés dans du café. 

Je travaille aujourd'hui très souvent à même le film, pratiquant la peinture et le collage sur super 8, cherchant davantage l'harmonie avec la nature. Car au-delà de l'aspect plastique de mes pratiques, je suis surtout sensible à l'économie nécessaire pour travailler avec ces matériaux. Travailler en super 8 nécessite une approche différente de celle du numérique et c'est l'une des raisons pour lesquelles j'utilise ce médium. J'aime travailler à la manière d'un artisan. J'aime cette économie de moyens due à la préciosité du temps sur pellicule, prendre le temps de faire un film et ne pas être dans la surproduction d'images – raison pour laquelle il m'arrive de récupérer des films déjà impressionnés, afin de travailler avec ce qui existe déjà, ou bien de recycler des films Kodachrome 40 périmés. Dans cette démarche, je réalise également des collages papiers découpés à la main depuis une dizaine d'années pour laisser libre cours à mon imagination et créer d'autres réalités, des mondes oniriques, psychédéliques, un peu de magie.